Francis Picabia

  Francis-Marie Martinez de Picabia (28 janvier 1879 à Paris - 30 novembre 1953 dans la même ville), peintre, graphiste et écrivain dadaïste. Sa mère est française et son père espagnol attaché à l'ambassade de Cuba à Paris.

  Il étudie aux écoles des Beaux-Arts et des Arts Décoratifs. Au début de sa carrière de 1903 à 1908 il est influencé par les peintres de Barbizon, côtoie Alfred Sisley et Camille Pissaro qu'il rencontre en 1898, puis les peintures impressionnistes, cubistes et enfin abstraites. Son aquarelle Caoutchouc (1909, M.N.A.M., Paris) est considérée comme une œuvre fondatrice de l'art abstrait.

Udnie

Udnie

  En 1911-1912 il rejoint le groupe de Puteaux qui se réunit dans le studio de Jacques Villon dans le village du même nom. Il est aussi en relation amicale avec l'artiste dadaïste Marcel Duchamp. Il devient aussi "orphiste" et créé en 1911-1912 à Puteaux le Salon de la Section d'or, avant de connaître un premier succès international à l'exposition de l'Armory Show de New York en 1913, où il fonde avec Marcel Duchamp et Man Ray le revue pré-dada 291. De 1913 à 1915 Picabia alla plusieurs fois à New York et prit une part active dans les mouvements d'avant-garde, introduisant l'art moderne sur le continent américain. En 1916, après une série de compositions "mécanistes" où il traite les objets manufacturés avec une distante ironie, il lance à Barcelone la revue 391 et se rallie au dadaïsme - il rencontre Tristan Tzara et le groupe dada de Zurich en 1918. Il se fait alors le propagateur de dada avec André Breton à Paris puis rompt avec ce mouvement en 1922. Picabia est l'homme de tous les courants novateurs et refuse de se laisser enfermer dans une seule d'expression. Il aura des périodes liées au futurisme, à la figuration académique aux accents oniriques. Après 1945, il renoue avec l'abstration.

picabia

  Aimant beaucoup les fêtes et les voitures (il en collectiona plus de 150) il se ruine ce qui le pousse à multiplier les petites toiles de nombreux genres y compris inspirés des magazines pornographiques. Une grande rétrospective de cet artiste kaléidoscopique se tient à la galerie René Drouin à Paris au printemps 1949.

  Il écrit aussi de la poésie.

Ses œuvres